Entretien avec Manuel Sales
Est-ce que les familles
participent, même modestement, financièrement ou physiquement
au fonctionnement de l'école?
Pour
l'école primaire les parents donnent à l'année 30 E selon
s'ils sont paysans ou fonctionnaires et si l'enfant n'a pas de
parrain à l'étranger. Au collège (6ème-3ème) ils donnent 70
E même condition. S'il y a un parrain à l'extérieur ils
donnent 15 E pour toute l'année. Dans le primaire si l'enfant
reste à la cantine scolaire il donne 35centimes par mois. Il y a
une aide, petite, de l'Unicef en riz et en huile. A l'école
agricole le jeune donne 10 E pour l'année et cultive 50 m2
d'oignons pour l'école. Il donne aussi 7kg de riz par mois.
Y a-t-il une coopérative au
village pour la commercialisation de vos productions?
Non. Les
élèves s'organissent pour vendre dans les marchés locaux leur
production. Dans le cas où il y a des invendus je
les accompagne avec la voiture à des marchés plus
éloignés.
Tous les élèves sont-ils
orientés vers l'agriculture ou formez-vous aussi des
gestionnaires et des instructeurs pour les générations futures?
Uniquement une
petite partie de nos élèves est orientée vers l'agriculture et
l'élevage. La majorité de l'école primaire se perd dans la
multiplicité des métiers que le marché du travail offre. Un
apprenti n'est jamais payé. Alors tous les artisans ont beaucoup
d'apprentis. Ce sont d'ailleurs eux qui font le travail. Ceux qui
ont la possibilité d'aller dans le cycle moyen s'orientent
vers d'autres possibilités : enseignants, employés de bureau et
surtout chômeurs.
Avez-vous des échanges avec
d'autres missions en Afrique ou ailleurs? avec la mission
féminine d'Oussouye?
Dans l'équipe
qui encadre la mission nous collaborons avec des soeurs qui
ont le centre de promotion féminine. Elles forment les filles
dans la diététique, la puériculture, la coupe et la broderie.
Nous sommes en contact avec d'autres missions encadrées par des
pères de notre congrégation et aussi avec d'autres dirigées
par des prêtres d'autres diocèses.
Y a-t-il des personnes
étrangères à l'enseignement général ou agricole qui visitent
votre établissement?
Nous avons la
chance d'avoir des visiteurs parmi nos amis et aussi des parrains
et bienfaiteurs de la mission. Parfois un touriste orienté par
la connaisance de la mission s'approche des nos établissements
scolaires ou des structures de développement.
Dans quelles activités
réalisez-vous les cadeaux que vous nous envoyez?
Tout
cela rentre dans la promotion de nos jeunes artisans. Il y a un
atelier de handicapés qui tissent, le centre de promotion
féminine et aussi d'autres artistes dans le bois et la peinture.
Nous cherchons à témoigner à nos bienfaiteurs notre gratitude.
Jusqu'à maintenant comment vous
êtes vous fait connaître?
Les
Veillées des Chaumières nous ont beaucoup aidés. C'est une
grande chaîne de solidarité. Aussi d'autres annonces publiées
à Rustica et surtout le bouche à oreille. Des amis qui nous
présentent à d'autres amis et ainsi de suite.
Si ce n'est pas indiscret
combien avez-vous de donnateurs en France et ailleurs?
En ce moment
nous avons plus de 250 élèves parrainés et nous avons autant
d'amis qui nous aident avec des dons pour faire marcher notre
mission et nos oeuvres. Leur aide sert à réaliser ce qui,
en ce moment, est le plus urgent.